Avec 70 000 nouveaux cas en France chaque année1, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Lorsqu’il est pris en charge à temps, de nombreuses solutions existent pour le soigner. L’un des examens de contrôle souvent pratiqué est la mesure du taux de PSA. Cette mesure peut être prescrite par un médecin généraliste, et est donc facilement accessible.

Le PSA : qu’est-ce que c’est 1,2 ?

La prostate sécrète une glycoprotéine appelée PSA (Prostate Specific Antigen) ou antigène prostatique. Le PSA est spécifique à prostate. Il a pour rôle de fluidifier le sperme et de favoriser le déplacement des spermatozoïdes.

Une partie du PSA passe dans le sang, dans lequel on peut mesurer sa concentration : cette mesure peut donc être effectuée à partir d’une simple prise de sang.

Quel lien entre taux de PSA et santé de la prostate 1,2,3 ?

Un taux élevé de PSA dans le sang peut être le signe d’une anomalie prostatique (adénome ou cancer). On considère comme élevé un taux supérieur à environ 4 ng/ml. Mais attention, taux élevé de PSA dans le sang n’est pas nécessairement synonyme de cancer ! En effet, il peut être dû à une hypertrophie bénigne de la prostate, une éjaculation ou un toucher rectal récents.

Ainsi, lorsque qu’un taux de PSA supérieur à la norme est mesuré, ou lorsqu’il ne cesse d’augmenter, le médecin étudie ces différents facteurs, ainsi que l’âge du patient.

En cas de suspicion d’un cancer de la prostate, un examen clinique (toucher rectal) ou une biopsie (prélèvement de fragments de prostate et analyse précise avec présence, ou non, de cellules cancéreuses) seront effectués par un urologue afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic.

A partir de quel âge faut-il suivre son taux de PSA  ?

D’après le professeur Desgrandchamps, chef du service d’Urologie de l’hôpital Saint-Louis à Paris, le premier dosage de PSA est conseillé au cours de la 50e année. Si ce taux de PSA est inférieur à 1  ng/ml, le risque de développer un cancer par la suite est quasi nul. En revanche, s’il est supérieur à 1 ng/ml, il est conseillé de faire des dosages réguliers (environ un par an), en complément du toucher rectal. Ces différentes valeurs permettront un suivi de l’évolution du taux de PSA dans le temps. Elles  serviront de référence afin d’interpréter un éventuel taux de PSA trop élevé.

Ainsi, la mesure du taux de PSA est avant tout un bon moyen de suivi de l’évolution de la santé de la prostate. Cette mesure n’est en général pas suffisante pour dépister un cancer mais elle est importante afin dresser un bilan global, dans le temps, permettant une prise en charge optimale.

Passé 75 ans, le dosage du taux de PSA est discutable car, souvent à cet âge, beaucoup de petites tumeurs apparaissent avec de très faibles probabilités d’évolution, ne nécessitant pas toujours de traitement3.

Ainsi, n’hésitez pas à demander à votre médecin votre taux de PSA dès 49 ans : le plus tôt est le mieux ! C’est un bon moyen de dépistage et de suivi des maladies de la prostate. Elles auront de meilleures chances de guérison si elles sont décelées tôt.

 

Sources :

1 Association Française d’Urologie. Cancer de prostate : dépistage du cancer de la prostate. Consulté le 12 janvier 2017. Disponible sur : http://www.urofrance.org/nc/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/cancer-de-prostate-depistage-du-cancer-de-la-prostate.html

2 Estelle B. et al. Dépistage et diagnostic du cancer de la prostate. Consulté le 12 janvier 2017. Disponible sur : http://www.prostate.fr/cancer-de-la-prostate/depistage-diagnostic/

3 Association Nationale des Malades du Cancer de la Prostate. Le cancer de la prostate. Consulté le 12 janvier 2017 : http://www.anamacap.fr/cancer-prostate-02-taux-psa.php