L’acupuncture et la sophrologie font parties des médecines douces. Elles aideraient à se relaxer, à se sentir bien dans son corps et parfois même à soigner certaines maladies. Ce type de médication ne peut cependant pas se substituer à un traitement médical conventionnel. Le médecin est souvent amené à proposer l’utilisation des médecines douces en complément de la médecine conventionnelle, pour favoriser la guérison de certaines maladies.

Acupuncture et sophrologie : comment ça marche1,2,3,4,5 ?

L’acupuncture tire ses origines de la médecine traditionnelle chinoise. Elle est pratiquée depuis des milliers d’années et a fait l’objet de nombreuses études. D’ailleurs, elle est inscrite depuis 2010 par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

L’acupuncture consiste à insérer des aiguilles à la surface du corps du patient au niveau de points de stimulation très précis : elle s’appuie sur une approche énergétique du corps. En France, on insère généralement une dizaine d’aiguilles pendant une vingtaine de minutes, selon l’effet recherché. Rassurez-vous, cela ne fait pas mal ! Si l’idée des aiguilles vous déplaît, sachez que certains acupuncteurs remplacent les aiguilles par des ventouses, le laser ou encore l’électrostimulation.

La sophrologie est une discipline qui aide à ramener la conscience à la sérénité au moyen d’un entraînement personnel basé sur des techniques de relaxation et d’activation du corps et de l’esprit. Elle a été mise au point au XXème siècle par Alfonso Caycedo, un neuropsychiatre qui étudiait les différents niveaux de conscience. On l’associe parfois à l’hypnose et le yoga, dont elle tire son origine, puisqu’elle encourage le patient à vider son esprit et focaliser sa pensée pour se concentrer sur des images positives et précises. Durant la consultation, le sophrologue va guider le patient en lui parlant : l’objectif est de « l’aider à renforcer ses attitudes et valeurs positives au quotidien, dans les champs professionnel et personnel, et à développer ses capacités de gestion active du stress et des émotions négatives6 ». Il est aussi possible de pratiquer la sophrologie chez soi grâce à un enregistrement audio.

En France, qui peut pratiquer l’acupuncture et la sophrologie7,8,9 ?

En France, l’acupuncture est réglementée et ne peut être pratiquée que par un médecin. Il ne s’agit pas d’une spécialité au même titre que pédiatre ou encore généraliste, mais d’une orientation que le médecin décide de faire, et qu’il n’est pas obligé de déclarer, bien qu’il se doit d’avoir suivi une formation reconnue en acupuncture.

Si le thérapeute est un médecin-acupuncteur conventionné, il est possible de se faire rembourser les séances en partie ou totalement par la Caisse primaire d’Assurance maladie et/ou par sa mutuelle, en fonction de cette dernière.

La sophrologie étant une profession non réglementée, il existe de nombreuses voies pour la pratiquer, et il n’est pas nécessaire d’avoir une formation préalable de médecin. En effet, la sophrologie n’a pas pour objectif d’émettre un diagnostic ou d’influencer les choix thérapeutiques du patient.

Ainsi, pour bien choisir son sophrologue, on peut s’assurer qu’il est inscrit au Syndicat des Sophrologues. Un diplôme du Centre Français de Formation en Sophrologie peut aussi être un gage de sérieux.

Le mieux reste cependant de se renseigner auprès de son médecin ou de son entourage pour éviter toute mauvaise surprise.

Quels sont les bienfaits de l’acupuncture et de la sophrologie4,5,10 ?

L’acupuncture peut être prescrite pour soulager les effets secondaires d’une intervention chirurgicale, ou d’une chimiothérapie (nausées, douleurs…). Elle peut aussi être intéressante en cas de migraines répétées, de douleurs articulaires ou encore musculaires.

La sophrologie et l’acupuncture peuvent aider à résoudre les problématiques liées au stress et à l’anxiété. En effet, ces derniers peuvent avoir des atteintes tels que des troubles digestifs ou du sommeil. Elles peuvent aussi être prescrites pour se défaire d’une dépendance. Certaines affections graves pouvant causer beaucoup de stress, c’est l’une des raisons qui peut pousser le médecin à conseiller à son patient de se tourner vers l’une de ces méthodes en soutien de son traitement médical.

 

L’acupuncture et la sophrologie sont donc très intéressantes pour aider à soulager de nombreux troubles tels que le stress ou soutenir un traitement conventionnel prescrit par son médecin, et s’adaptent à chaque patient. Le choix de se tourner vers l’une ou l’autre des méthodes dépendra de l’effet escompté, de ses éventuelles appréhensions (aiguilles…), ou encore des conseils du médecin.
Il est simplement important de se faire bien conseiller pour le choix du praticien, notamment pour la sophrologie.

 

Sources :
1 Beinfeld Harriet, Korngold Efrem, Between Heaven and Earth: A Guide to Chinese Medecine, Ballantine Books, 1991.

2 Novey Donald W. Clinician’s Complete Reference to Complementary and Alternative Medicine, Mosby Inc., 2000.
3 Institut supérieur de médecine chinoise. Consulté le 25 janvier 2017. Disponible sur : www.guangming.ch

4 Diehr J. Sophrology and psychiatry. Soins. Psychiatrie. 2016

5 Tocheport P. Sophrology in geriatrics, and innovative approach to reducing pain and anxiety. Soins. 2012

6 Sofrocay, Académie Internationale de Sophrologie Caycédienne. Les fondements théoriques. Consulté le 25 janvier 2017. Disponible sur : http://www.sofrocay.com/fr/content/fondements-theoriques

7 Guo Y et al. Recommendations for acupuncture in clinical practice guidelines of the National Guideline Clearinghouse. Chinese Journal of Integrative Medicine. 2017

8 Caroline Koch. L’acupuncture : une activité réservée aux médecins seulement. Consulté le 25 janvier 2017. Disponible sur : http://www.alliancejuris-media.com/2015/01/lacupuncture-une-activite-reservee-aux-medecins-seulement/

9 Fédération des Ecoles Professionnelles en Sophrologie. La profession de sophrologue. Consulté le 25 janvier 2017. Disponible sur : http://www.feps-sophrologie.fr/la-profession.html

10 Glickman-Simon R. Acupuncture may be effective for prevention of tension-type headache, but magnitude of improvement may be small compared to sham. Explore. 2016