Vous avez peut-être déjà entendu dire que la pratique du vélo abime la prostate. C‘est pourtant une idée préconçue! L’exercice, toutes disciplines confondues, ne peut être que bénéfique pour la santé globale de l’organisme et celle de la prostate ! Explications en quelques lignes…

Pourquoi faire du sport1,2 ?

L’activité physique, associée à une alimentation saine et des éjaculations fréquentes, permet de garder sa prostate en bonne santé.

En effet, en évitant la sédentarité, le sport permet de diminuer le risque de surpoids et d’obésité qui sont des facteurs de risque notoires dans le cancer et l’adénome de la prostate. Des études ont montré que l’activité physique réduirait la nécessité de traiter les cancers de la prostate jugés peu agressifs. Le Professeur Desgrandchamps, chirurgien urologue et chef de service de l’Hôpital Saint-Louis à Paris, rappelle d’ailleurs qu’environ 1 cancer non agressif sur 2 ne nécessite aucun traitement !

Certains scientifiques considèrent même aujourd’hui l’activité physique comme une thérapie additionnelle face au cancer de la prostate. En effet, le sport apporterait de nombreux bienfaits face au cancer de la prostate, tels qu’une atténuation des symptômes ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie et de l’état émotionnel du patient.

Le vélo, un tabou à briser2,3 !

Si la pensée commune est que le vélo abime la prostate, les études le démentent. En effet, la compression de la verge par la selle du vélo pourrait bien entraîner de légers désagréments, mais pas au niveau prostatique : c’est l’urètre qui est comprimé, pas la prostate ! Son fonctionnement n’est donc en aucun cas altéré par la pratique régulière de vélo.

Le Professeur Desgrandchamps a d’ailleurs pu montrer que le taux de PSA (une des mesures médicales permettant d’évaluer la santé de la prostate) ne varie pas chez les grands cyclistes après une course de plusieurs centaines de kilomètres.

Une autre étude a mis en évidence que le sport permettait de diminuer largement le risque de cancer de la prostate : en effet, selon cette étude, 3 heures d’exercice par semaine entraîneraient une diminution du risque de décès par cancer de la prostate de 61 %.

Il n’y a aucune contre-indication à la pratique sportive passé l’âge de 45 ans et encore moins lorsque l’on est atteint d’un cancer de la prostate, au contraire ! Une activité physique, même peu régulière, est toujours bénéfique.

Attention cependant à ne pas se lancer dans un sport trop exigeant… Avant de commencer la pratique d’un nouveau sport, veillez à rester à l’écoute de votre corps. Faites appel à un professionnel (votre médecin, kinésithérapeute, etc.) qui pourra vous apporter un conseil avisé pour une pratique sportive adaptée.

 

Sources :

1Yasmine Z. L’exercice pour soigner le cancer de la prostate ? Consulté le 18 janvier 2017. Disponible sur : www.prostate.fr/exercice-pour-soigner-le-cancer-de-la-prostate/

2 Aude Dion. Cancer de la prostate : les bénéfices du sport. Consulté le 18 janvier 2017. Disponible sur : fr.medipedia.be/cancer-de-la-prostate/temoignages/cancer-de-la-prostate-les-benefices-du-sport

3 June M. Chan et al. Physical Activity and Survival After Prostate Cancer Diagnosis in the Health Professionals Follow-Up Study. 4 janvier 2011. Journal of Clinical Oncology