Composant phare des crucifères (famille des choux, radis, cresson….), le sulforaphane a été propulsé au-devant de la scène de la nutrition santé depuis les années 90. En effet, ses vertus anticancéreuses et anti-oxydantes font de lui un allié de choix dans la prévention et le traitement des maladies de la prostate. Petit mémo sur ce composé aux multiples bénéfices…

Le sulforaphane, qu’est-ce que c’est1 ?

Le sulforaphane appartient à la famille des isothiocyanates. Ces derniers sont produits par l’hydrolyse enzymatique des glucosinolates présents notamment dans les crucifères. Il existe plus de 120 glucosinolates différents. Dans le brocoli, le glucosinolate prépondérant est la glucoraphanine.

La glucoraphanine est biologiquement inactive. Ce n’est que lorsque l’aliment subit des transformations physiques (haché, broyé, mastiqué) qu’elle se libère et rentre en contact avec une enzyme endogène de la plante, la myrosinase. La glucoraphanine se transforme alors en sulforaphane, puissante molécule absorbée dans le sang.

Il existe des compléments alimentaires à base de sulforaphane sous une forme  active et stable, dont l’efficacité est ainsi optimisée !

Un mode d’action bien étudié1,2

De nombreuses études scientifiques se sont penchées sur le mécanisme d’action du sulforaphane :

  • Il stimule l’expression de gènes protecteurs que l’on appelle les anti-oncogènes et protège ainsi les cellules du cancer.
  • Il possède aussi des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires en modulant l’activité de protéines impliquées dans ces mécanismes.

Le sulforaphane, le protecteur de la prostate

Le sulforaphane constitue un premier niveau de prévention contre les maladies de la prostate : des études ont montré qu’une consommation élevée en crucifères permettait de diminuer le risque d’atteintes de la prostate1 !

Dans le cas de cancers bien différenciés, non agressifs, une consommation  régulière de sulforaphane sous forme concentrée et stable (en comprimés par exemple) permettrait de ralentir la probabilité d’évolution vers un cancer plus dangereux.

Dans le cas de cancers agressifs non réceptifs aux traitements habituels (curiethérapie, laser, ultrasons focalisés…), une étude clinique randomisée contre placebo démontre une tendance au ralentissement de la progression du taux de PSA chez les patients traités par sulforaphane3.

De manière générale, des compléments alimentaires sont disponibles en pharmacie et constituent un bon moyen de prévention et d’accompagnement thérapeutique en cas d’atteinte prostatique. N’hésitez pas à en parler à votre pharmacien !

 

Aujourd’hui, l’alimentation [article « L’alimentation, première alliée de la prostate »] et la complémentation nutritionnelle représentent des vecteurs de santé à part entière, notamment pour la santé de la prostate. Etudié depuis plusieurs années maintenant, l’intérêt du sulforaphane dans la protection et le bon fonctionnement de la prostate est grandissant, toujours, bien sûr, en complément d’une alimentation saine et équilibrée et de traitements adaptés à chaque patient.

 

Sources :

1NCI, National Cancer Institute, Sulforaphane. Consulté le 15 janvier 2017. Disponible sur : https://www.cancer.gov/publications/dictionaries/cancer-drug?CdrID=691987

2Norbert Ifrah, Alimentation. Consulté le 15 janvier 2017. Disponible sur : http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Alimentation

3Bernard G. Cipolla et al. Effect of Sulforaphane in Men with Biochemical Recurrence after Radical Prostatectomy, Août 2015. Consulté le 15 janvier 2017. Disponible sur : http://cancerpreventionresearch.aacrjournals.org/content/8/8/712.long